"McDonald’s s’installe à Franconville en toute discrétion", tribune municipale de novembre 2011
La commune connait une effervescence immobilière que l’on peut facilement illustrer.
Les projets d’immeubles privés se multiplient sans grande cohérence. Exemple, la municipalité a approuvé le projet Kaufman et Broad de 3 immeubles R+6 en lieu et place du centre commercial de la Fontaine Bertin, dans un quartier qui n’a nul besoin d’être densifié. Autres exemples, la cession l’an dernier pour 2,5 millions € d’une parcelle communale dans le bois, derrière la caserne des pompiers, au promoteur Vinci Immobilier ou encore la vente récente des terrains communaux de l’avenue des Marais comprenant le mini-golf et une partie du solarium, rendus constructibles et cédés 3 millions € à la société Sogexo.
Nous nous sommes opposés à ces décisions. Autre exemple d’une opération que nos dirigeants locaux ont délibérément choisi de soustraire au débat public. Grâce à un alinéa habilement modifié du plan local d’urbanisme (PLU), la municipalité s’est empressée de vendre 2591 m² de terrains communaux sur le boulevard Rhin et Danube à la société McDonald's pour 1 million €. Nous avons combattu cette mauvaise décision en conseil municipal car Il s’agit de l’implantation d’un McDo au cœur d’un complexe sportif, à proximité d’écoles, de deux collèges et du lycée.
La municipalité n’avait jamais fait mention de ce projet, certainement par peur d’une réaction hostile des Franconvillois qui se voient empêchés de se prononcer en toute liberté !
Nous dénonçons sa duplicité dans cette affaire. Pourquoi occulter le débat alors que des arguments tels la nécessité de trouver des recettes, de créer des d’emplois, l’ouverture d’un lieu convivial pourquoi pas, auraient pu être échangés. Pas question de se laisser entrainer dans un débat « pour » ou « contre » McDo, même si le mastodonte du fast-food reste une société qui cible principalement nos enfants avec de la nourriture le plus souvent grasse et sucrée. Entre nous, quel échec monumental si demain McDo devenait le seul lieu de rendez-vous de la jeunesse Franconvilloise...
Que penser d’une municipalité transformée en « marchand de biens » qui autorise tous les projets privés sans contrepartie pour les demandeurs de logements ou les mal-logés de la commune, et qui vend sans stratégie ni perspective ?
Notre ville mérite une démocratie locale vivante et respectueuse.
Vous pouvez télécharger cette tribune en cliquant sur le lien suivant :
Tribune municipale de novembre 2011
Retrouvez nos précédentes tribunes publiées dans le journal municipal en cliquant ici.